Dans le plus récent épisode de ´ó·¢²ÊƱƽ̨ Management Insights, Megan Curadeau, étudiante au baccalauréat en commerce, rencontre une fois de plus Simon Blanchette (B. Com., 2014), diplômé du baccalauréat en commerce, chargé d’enseignement et chercheur invité. Cette conversation passionnante porte sur un sujet qui intéresse autant la communauté étudiante que les spécialistes : la gestion du changement. Ensemble, ils se penchent sur les manières de gérer efficacement le changement aux différentes étapes de sa carrière, qu’il s’agisse d’entrer sur le marché du travail ou de s’adapter aux progrès technologiques comme l’intelligence artificielle.
Au début de la discussion, M. Blanchette met l’accent sur l’importance de s’ouvrir au changement, particulièrement pour les personnes qui amorcent leur carrière. Il encourage les auditeurs et auditrices à adopter un état d’esprit axé sur la croissance, c’est-à -dire à croire en leur capacité d’apprendre et de s’adapter, même lorsqu’ils doivent accomplir une nouvelle tâche ou explorer un environnement inconnu.
« Ayez soif d’apprendre, dit-il. Si vous vous perfectionnez, vous réussirez toujours à trouver un emploi. »
M. Blanchette soutient que le syndrome de l’imposteur est un phénomène courant, même chez les gens d’expérience. Il rassure toutefois les étudiants et étudiantes en affirmant que leur parcours au baccalauréat témoigne de leur capacité d’acquérir sans cesse de nouvelles compétences.
« Vous avez obtenu votre diplôme de premier cycle, ou vous l’obtiendrez bientôt, affirme-t-il. Vous avez passé de trois à quatre ans à apprendre de nouvelles habiletés chaque jour et chaque semaine. Vous pouvez donc continuer de le faire tout au long de votre vie. »
Notre animatrice et son invité discutent des façons de se préparer à comprendre les politiques et la structure d’une entreprise avant d’y entrer. M. Blanchette souligne l’importance de poser des questions, même si ce n’est pas toujours facile.
« Je préfère qu’une personne me pose des questions parce qu’elle hésite au lieu de faire n’importe quoi et de me remettre un travail bâclé qui aurait facilement pu être amélioré en demandant simplement quelques précisions », explique-t-il.
Pour ce qui est de la résistance au changement, il affirme que les jeunes professionnels et professionnelles devraient d’abord tenter de comprendre leurs propres émotions. Cette résistance s’explique-t-elle par un inconfort, une incertitude ou un véritable désaccord? Il est essentiel de reconnaître la racine du problème.
Si vous êtes d’accord avec le changement organisationnel, M. Blanchette vous encourage à agir comme des agents et agentes de changement et à soutenir vos collègues en parlant de votre propre processus d’acceptation.
« [Si vous n’êtes pas d’accord,] je vous invite à vous poser des questions, déclare-t-il. Pourquoi vous opposez-vous au changement? Quelles sont les raisons de cette résistance? Vous rend-il inconfortable, ou êtes-vous réellement en désaccord avec les décisions qui ont été prises? »
Il vous conseille d’avoir des discussions constructives avec vos gestionnaires ou la direction afin d’exprimer vos préoccupations et de mieux comprendre les raisons du changement. La transparence et le dialogue peuvent généralement réduire l’incertitude et favoriser un environnement collaboratif.
Il soulève ensuite un autre point : l’importance du soutien des pairs durant les transitions. Que ce soit lors des pauses-café ou sur un canal Slack consacré à la question, créer des espaces qui favorisent un dialogue ouvert peut aider le personnel à briser l’isolement.
« On a parfois juste besoin de laisser sortir ses émotions, soutient-il. Trouver une oreille attentive pour s’exprimer en sachant que personne n’ira répéter ce qui a été dit, c’est déjà très, très important. »
Selon M. Blanchette, ce type de contact humain améliore non seulement le bien-être mental, mais également la résilience et la productivité.
« Quand une personne réalise qu’elle n’est pas seule, elle se sent plus forte », déclare-t-il.
Du côté de la direction, M. Blanchette encourage les gestionnaires à se montrer disponibles et à faire preuve de transparence tout au long du processus de changement. Il souligne l’importance de reconnaître l’incertitude au besoin, de présenter des plans clairs et de recueillir continuellement les commentaires.
La direction doit promouvoir une culture où le personnel se sent à l’aise d’exprimer ses préoccupations. Elle doit également mettre en place un système de soutien approprié pour faciliter la transition, par exemple au moyen de formations, d’un encadrement ou de mentorat.
« La direction doit assumer son rôle, affirme-t-il. Elle doit être présente et orienter le changement. Elle doit aussi être ouverte à la rétroaction et au fait que l’idée pourrait peut-être encore être améliorée. »
L’essor de l’intelligence artificielle est l’un des facteurs contemporains qui accélèrent le plus le changement. Elle a transformé tous les secteurs, et ce n’est qu’un début. M. Blanchette invite les étudiants et étudiantes ainsi que les spécialistes à se tenir au courant et à s’y adapter.
Il explique : « L’intelligence artificielle ne fait pas qu’éliminer des emplois. Elle transforme notre réalité et crée de nouvelles possibilités. »
L’épisode se termine sur une note inspirante : la gestion du changement, qu’il soit organisationnel, technologique ou personnel, commence par une volonté d’apprendre et de s’adapter. M. Blanchette encourage les auditeurs et auditrices à croire en leur capacité d’évoluer dans des environnements changeants. Il soutient que la curiosité, l’ouverture d’esprit et l’apprentissage continu sont essentiels à leur succès à long terme.
Pour découvrir les conseils avisés d’autres diplômés et diplômées ou membre du corps professoral de l’Université ´ó·¢²ÊƱƽ̨, écoutez les prochains épisodes de ´ó·¢²ÊƱƽ̨ Management Insights et suivez la Faculté de gestion Desautels sur les médias sociaux.
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